Etiquetage du miel : le travail continue !
Source : Le Conseil d'administration de l'UNAF
Comme vous le savez, alors que nos parlementaires avaient voté pour en finir avec l’opacité sur l’origine des miels issus de mélanges, le Conseil Constitutionnel a censuré cette mesure, comme il l’a fait pour l’étiquetage du vin et ¼ des articles de la loi Agriculture et Alimentation. Ce serait selon lui un cavalier législatif, c’est-à-dire un article de loi qui introduirait des dispositions sans lien avec le sujet traité par le projet de loi. Nous sommes surpris par cette décision et malgré notre vive déception, pour l’UNAF, ce n’est que partie remise puisque la mesure est soutenue par les apiculteurs, les consommateurs et nos élus. Nous travaillons sur cela depuis de nombreux mois. Dès la publication de la décision du Conseil Constitutionnel, l’UNAF a demandé au Ministre de l’Agriculture de rétablir cette mesure par les moyens nécessaires.
A la suite de cette décision, le Syndicat National d’Apiculture a lancé une pétition sur l’étiquetage du miel. Et c’est avec un grand plaisir que nous constatons que cette organisation nous rejoint sur ce combat !
L’UNAF est souvent pionnière dans les combats de l’apiculture.
Les néonicotinoïdes en sont un exemple. Sans les combats de l’UNAF et ses alertes, nous en serions probablement encore à regarder nos voisins agriculteurs utiliser leurs semences enrobées.
Le sulfoxaflor en est un autre : sans la vigilance de l’UNAF qui a alerté sur son autorisation, il est probable qu’aucun syndicat apicole ne parlerait de cet insecticide.
L’étiquetage du miel en est une autre illustration : sans nos démarches vers l’UFC Que Choisir il y a plus d’un an, sans l’amendement introduit à notre demande par les ambassadeurs du comité de soutien des élus à l’Abeille en mars 2018, sans notre suivi sans relâche du débat de la loi Agriculture, cet étiquetage n’aurait pas été adopté par les parlementaires. Au passage, nous constatons que dans nos réunions communes avec les ministères, peu de représentants de syndicats défendaient alors cet étiquetage...
C’est le jeu, lorsqu’on est pionnier, on est aussi suivi, copié, plagié, certains se réapproprient notre travail, omettent de nous mentionner comme les principaux artisans de ce combat. Au-delà de considérations sur l’éthique de ces pratiques, in fine, il faut s’en réjouir car lorsque nous portons les mêmes demandes, cela va dans le bon sens pour l’apiculture !
En l’occurrence, l’UNAF n’avait pas fait le choix stratégique de la pétition. Ayant vécu le combat de l’intérieur, nous considérons que le gros du travail d’acceptation de la mesure a été fait (tant vers les élus que vers les ministères). Nous avons décidé de travailler auprès des cabinets ministériels et des parlementaires.
A cet égard, nous sommes heureux de vous faire savoir que le groupe LREM de l’Assemblée (+ de 300 élus) nous a déjà indiqué qu’il souhaitait redéposer cet amendement. Le travail continue !